L'éternel retour est bien celui que l'on fait à soi-même lorsque l'on se retrouve par exemple seul. Une sensation dionysiaque, c'est-à-dire un mélange de sentiments et de sensations sombre et lumineux à la fois, comme un Yin et un Yang dont les contours seraient moins parfaits.
L'éternel retour c'est aussi celui à MySpace, moins social mais plus profond que l'insoutenable légèreté de Facebook :-)
mardi 31 mai 2011
vendredi 6 mai 2011
Les plants
A force de me planter j'ai décidé de devenir planteur.
Le métier commence par la terre que l'on creuse comme l'on creuserait sa propre tombe : la découverte d'une vie souterraine peu appétissante avec ses pierres et ses vers, ses mauvaises racines qu'on peine à enlever, voire quelques cloportes qui tentent de s'en échapper. On s'émeut un instant, c'est certain, qu'il y ait une vie sous cette terre. Mais pas celle dont on aimerait faire partie, ou alors le plus tard possible.
Je commence à planter et tout change : je ne vois plus que la beauté puérile de cette petite pousse de salade que je manipule avec précaution dans le creux de ma main alors que je la porte en terre. Enterrée ? Le mot fait peur, et pourtant le geste est si délicat. Je la borde de terre comme on borderait un enfant dans son lit. Dors bien petite pousse, et donne moi le plaisir, jour après jour, de te regarder grandir.
Le métier commence par la terre que l'on creuse comme l'on creuserait sa propre tombe : la découverte d'une vie souterraine peu appétissante avec ses pierres et ses vers, ses mauvaises racines qu'on peine à enlever, voire quelques cloportes qui tentent de s'en échapper. On s'émeut un instant, c'est certain, qu'il y ait une vie sous cette terre. Mais pas celle dont on aimerait faire partie, ou alors le plus tard possible.
Je commence à planter et tout change : je ne vois plus que la beauté puérile de cette petite pousse de salade que je manipule avec précaution dans le creux de ma main alors que je la porte en terre. Enterrée ? Le mot fait peur, et pourtant le geste est si délicat. Je la borde de terre comme on borderait un enfant dans son lit. Dors bien petite pousse, et donne moi le plaisir, jour après jour, de te regarder grandir.
mardi 3 mai 2011
L'inégalé
Les mêmes éléments, c'est-à-dire issus d'un fondement et d'un périmètre égalitaires, mais qu'est-ce qui suscite l'émerveillement que j'éprouve à mesure que je fais tourner mon kaléidoscope ? Suis-je attiré par la répétition de formes déjà connues ? Suis-je charmé par les modulations d'une trame identique ? Suis-je transporté par l'idée que les représentations qui défilent sous mon œil finissent par avoir une existence semblant échapper au système auquel elles continuent d'appartenir et duquel elles sont issues ?"L'histoire a beau prétendre nous raconter toujours du nouveau, elle est comme le kaléidoscope : chaque tour nous présente une vision nouvelle, et cependant ce sont, à dire vrai, les mêmes éléments qui passent toujours sous nos yeux." (Schopenhauer)
Alors que je défends et perpétue les fondements d'égalité, ne rêve-je pas d'inégalé ?
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