mardi 3 mai 2011

L'inégalé

"L'histoire a beau prétendre nous raconter toujours du nouveau, elle est comme le kaléidoscope : chaque tour nous présente une vision nouvelle, et cependant ce sont, à dire vrai, les mêmes éléments qui passent toujours sous nos yeux." (Schopenhauer)
 Les mêmes éléments, c'est-à-dire issus d'un fondement et d'un périmètre égalitaires, mais qu'est-ce qui suscite l'émerveillement que j'éprouve à mesure que je fais tourner mon kaléidoscope ? Suis-je attiré par la répétition de formes déjà connues ? Suis-je charmé par les modulations d'une trame identique ? Suis-je transporté par l'idée que les représentations qui défilent sous mon œil finissent par avoir une existence semblant échapper au système auquel elles continuent d'appartenir et duquel elles sont issues ?

Alors que je défends et perpétue les fondements d'égalité, ne rêve-je pas d'inégalé ?

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